Le Mikado

2017 - Reprise les samedi 17 et dimanche 18 février 2018 à l'Auditorium Saint Germain

Le Mikado

avec le chœur et les solistes du Groupe Lyrique

et l'Orchestre Bernard Thomas


Découvrez le programme du spectacle ICI.


Mise en scène : Renaud BOUTIN (Collectif le Foyer)

Direction musicale : Laurent ZAÏK

Version française : Gilbert LEMASSON

Orchestre Bernard Thomas

Orchestration : Philip JOSLIN

Scénographie et costumes : Cécilia DELESTRE

en partenariat avec les étudiants en DMA Costumier-réalisateur

du Lycée La Source de Nogent-sur-Marne

Lumières : Pierre DAUBIGNY

Affiche et programme : Marie-Pierre et Mathilde LAURENT

avec le soutien du Cogas de La Poste


Le Mikado Empereur du Japon : Jérôme DELTOUR (basse)

Nanki-Poo son jeune fils, déguisé en ménestrel, amoureux de Yum-Yum : Louis-Héol Castel (ténor) - édition 2017, et Didier CHALU (ténor) - édition 2018

Ko-Ko Grand-Exécuteur de Titipu : Alain GIRON (ténor)

Pooh-Bah le Grand-tout-le-reste : Bernard ZAKIA (baryton)

Pish-Tush un noble : Mathieu GUIGUE (baryton)

Yum-Yum destinée à épouser Ko-Ko : Nora KETIR (soprano)

Pitti-Sing jeune fille sous la tutelle de Ko-Ko :

Catherine SIMON-VERMOT (mezzo)

Peep-Bo jeune fille sous la tutelle de Ko-Ko :

Sophie CASASNOVAS (mezzo)

Katisha une femme de la cour du Mikado,amoureuse de Nanki-Poo : Michèle PLOCOSTE (mezzo)

et avec

Gaël ROUGEGREZ (danseur)

Chœurs des écolières, des nobles, des gardes, foule - première version :

SOPRANES Clara AZÉMARD, Loredana BERNARDINI, Hombeline BONNARD, Nelly BONNOUVRIER, Sylvane GENZARDI, Christine GIBERT, Marta PRAT-ALDRICH, Myriam THUILLIER, Danielle TOURRIER, Lucrèce VICENTE

MEZZOS Marie CHARLET, Blandine CORNE,Marie-Pierre LAURENT, Michèle MÉDRINAL

TÉNOR Philippe BOISDÉ, Didier CHALU, Emmanuel RUTH, Alain SCHNERB

BASSES Yann BRETT, Daniel FAURE, Patrick LOMADZÉ

Chœurs des écolières, des nobles, des gardes, foule - seconde version :

SOPRANES Olga ALLARD, Clara AZÉMARD, Loredana BERNARDINI, Evelyne BESSE, Hombeline BONNARD, Cécile BONNEMAIN, Nelly BONNOUVRIER, Christine GIBERT, Flore SKAZA, Myriam THUILLIER, Danielle TOURRIER, Lucrèce VICENTE

MEZZOS Marie CHARLET, Blandine CORNE, Fabienne LALISSE, Marie-Pierre LAURENT

TÉNOR Philippe BOISDÉ

BASSES Yann BRETT, Daniel FAURE, Patrick LOMADZÉ, Jean-Michel VOIRONT


ORCHESTRE BERNARD THOMAS

Violon 1 : Jacques BONVALLET - Violon 2 : Constance LELARGE

Alto : Caroline GALLOIS - Violoncelle : Raymond MAILLARD

Contrebasse : Frédérick FRAYSSE - Flûte : Frédéric HOCHAIN

Hautbois : Nicolas BENS - Clarinette : Pascal MONTBESSOUX

Basson : Brice MARTIN - Cor : Lionel SURIN - Trompette : Pierrick CHEVALIER - Trombone : Jean-Charles DUPUIS - Percussion : Yves BALAGUER

L'histoire

Dans le Japon de fantaisie où nous entraînent les auteurs, les lois sont aussi bizarres que cruelles : on y est condamné à mort pour flirt ! C’est ce qui est arrivé dans la commune de Titipu au pauvre tailleur Ko-Ko, mais la ville s’oppose à la sévérité du Mikado en nommant Ko-Ko "Haut-bourreau-en-chef". De cette façon, toute exécution cesse, puisque le nouveau promu ne saurait se couper la tête lui-même.

Mais on annonce la venue du grand Mikado, empereur du Japon : il souhaite assister à une exécution capitale (son péché mignon). Comment le satisfaire quand on est un bourreau novice et incompétent, qu’on n’a aucun condamné, ni même de volontaire à se mettre sous le sabre ? De plus, voilà que sa propre fiancée est amoureuse d’un jeune musicien ambulant...

Entre les manigances et déclarations d’amour délirantes et rocambolesques du livret de William S. GILBERT, laissez-vous emporter par la somptueuse musique d’Arthur SULLIVAN jusqu’à un dénouement aussi drôle qu’inattendu.


GILBERT et SULLIVAN

L’opérette anglaise des vingt-cinq dernières années du XIX° siècle (1875-1896) a été dominée par la collaboration entre deux hommes : le compositeur Arthur Sullivan (1842-1900), et le parolier William Gilbert (1836-1811). Devenus une institution outre-Manche, Gilbert et Sullivan ont écrit ensemble 14 ouvrages dont le célèbre Mikado.

Leurs tempéraments étaient opposés, mais leurs talents complémentaires :

« Arthur Sullivan était aimable, mondain, un peu paresseux, négligent et joueur, tandis que William Gilbert était sarcastique, irascible, méticuleux et un bourreau de travail… Le cocktail que « G & S » allaient offrir à leur public était précisément ce que celui-ci cherchait : de l’humour typiquement britannique, jamais vulgaire ni grivois, mais présentant une galerie complète et grotesque de ce que la Grande-Bretagne avait de plus respectable et de plus respecté (à l’exception de l’Église) : la magistrature, la marine, l’armée, la police, le Parlement, les milieux littéraires et académiques, la Cour… »

La première représentation du Mikado eut lieu le 14 mars 1885 à Londres et se joua au Savoy Theatre pendant 672 représentations, ce qui est la deuxième plus longue série de représentations d'une œuvre théâtrale musicale.

C'est toujours le plus internationalement populaire des opéras de Gilbert et Sullivan et sans doute aussi le plus joué. La satire ne vise pas évidemment le Japon, mais l’Angleterre : égocentrisme des individus, vénalité des dirigeants, lois sans souplesse, dangers du pouvoir absolu.

Certains airs de cet opéra comme Three Little Maids from School ou I've Got a Little List demeurent extrêmement populaires de nos jours dans la culture anglo-saxonne et ont connu de nombreuses adaptations et parodies. Le Mikado est au cœur du film Topsy-Turvy de Mike Leigh sorti en 1999.


Bio de Renaud BOUTIN, metteur en scène

Metteur en scène, comédien et chanteur, il s'est formé parallèlement à L’École Supérieure d’Art dramatique de Paris (ESAD/CNR) et dans la classe de chant lyrique du Conservatoire du Centre de Paris, puis au CRD d’Issy-Les-Moulineaux. Cette double formation l’amène à mettre en scène plusieurs spectacles lyriques, de Claude Terrasse à Menotti en passant par Chabrier, Milhaud, Viardot et Kosma. Sur scène, on a pu le voir dans divers projets, allant du baroque au contemporain, de la méta-comédie de Boulevard au théâtre expérimental. Il travaille principalement au sein du Collectif le Foyer, avec lequel il crée depuis 2008 une dizaine de spectacles et une revue pluridisciplinaire : Le Fourneau Cosmique. Passionné de pédagogie et de transmission, il travaille avec plusieurs troupes amateures, et enseigne notamment à l’ENSATT-Lyon et à Sciences Po-Paris.

Les retours élogieux de la première édition :

Article sur le site De la cour au jardin

Le Groupe Lyrique, ensemble vocal composé d'amateurs de très, mais alors très haut niveau, s'est emparé à l'Auditorium Saint-Germain du Mikado, une opérette que l'on doit au célèbre duo britannique Gilbert et Sullivan.

Nous sommes en effet en 1885, les deux compères décident d'écrire et de mettre en musique un argument se déroulant dans un Japon de fantaisie, un Japon mi-idéalisé mi-fantasmé très en vogue à l'époque. Un Japon d'opérette, quoi...

Dans ce pays-du-soleil-levant-là, figurez-vous que le flirt est interdit, sous peine de décapitation. Cette interdiction va évidemment engendrer bien des péripéties, notamment pour Nanki-Pooh, le fils du Mikado, obligé de s'enfuir de la cellule familiale pour cause de romance trop poussée. Il parcourt les routes du pays en simple ménestrel et va tomber amoureux de la belle Yum-Yum, hélas promise au mariage au tailleur Ko-Ko. Mais la loi anti-flirt va devoir également s'appliquer à ce Ko-Ko qui va finalement se retrouver bourreau en chef, ceci lui permettant de ne pas avoir à se décapiter lui-même.

Vous suivez ? Non ? Peu importe !

Ce qui compte ici, ce sont les rires générés par toutes ces situations plus délirantes les unes que les autres.

Le Groupe Lyrique nous propose un spectacle musical de grande qualité. Le chœur notamment m'a vraiment impressionné : j'ai entendu un ensemble cohérent, très équilibré, une vraie pâte sonore. Les solistes ne sont pas en reste, avec notamment le ténor Alain Giron, interprétant ce pauvre Ko-Ko, le baryton Mathieu Guigue (le noble Pish-Tush), sans oublier l'autre baryton Bernard Zakia en grand Chambellan. Non seulement ces trois-là chantent très bien, mais ils possèdent une réelle vis comica, une puissance comique et un beau jeu d'acteur. Chez les filles, la soprano Nora Ketir est une Yum-Yum de très belle tenue.

C'est Renaud Boutin qui met en scène. Il a choisi d'associer aux chanteurs des marionnettes.C'est une excellente idée car ce sont alors des tableaux d'une grande beauté qui se déroulent devant nos yeux. Laurent Zaïk est à la baguette et dirige avec précision l'Orchestre Bernard Thomas.

Deux éléments ont particulièrement attiré mon attention ce soir-là. Le premier, c'est la traduction ultra-contemporaine dans notre langue du livret par Gilbert Lemasson, présent dans la salle. Il n'a pas hésité par exemple à laisser à Bernard Zakia la possibilité de prendre des libertés en matière de texte. Il a fait de son grand chambellan un fieffé cumulard de postes et de fonctions, y compris celle... d'attaché parlementaire qui ne rechigne pas non plus à accepter des pots de vin, y compris lorsque ceux-ci sont constitués de... beaux costumes ! Bien entendu ces allusions, placées à bon escient, déclenchent l'hilarité du public.

L'autre élément est la magnificence des costumes créés par Cécilia Delestre, en partenariat avec les étudiants en DMA Costumier-Réalisateur du lycée la Source de Nogent. La créatrice a su saisir au vol une riche idée du metteur en scène : mélanger des costumes japonisants à des costumes de clowns, ceci générant un style décalé du plus bel effet. Les teintures à base de plantes qu'elle utilise pour les couleurs donnent un côté organique, un côté « nature » à ces beaux habits de scène. Solistes et marionnettes sont vêtus de la sorte, alors que les choristes sont en frac noir et blanc. De la très belle ouvrage !

On l'aura compris, j'ai passé une soirée délicieuse, avec des amateurs qui, à ce niveau, ne le sont plus du tout. Leur fraîcheur, leur enthousiasme, leur talent en remontreraient à beaucoup.

Yves POEY - delacouraujardin.over-blog.com

http://delacouraujardin.over-blog.com/2017/04/le-mikado.html

Ecoutez l'entretien d'Yves Poey avec Cécilia Delestre, scénographe et costumière et Véronique Simon, Charlotte Legendre et Laurine Laboulais, représentantes du Lycée La Source de Nogent-Sur-Marne sur la création et la conception des costumes et sur le diplôme DMA costumier-réalisateur du Lycée La Source :

http://delacouraujardin.over-blog.com/2017/04/entretien-avec-cecilia-delestre-et-veronique-simon-charlotte-legendre-et-laurine-laboulais-representantes-du-lycee-la-source-de-noge


Article sur le site Forum opéra

Alors qu’un irrésistible spot publicitaire de la société Babbel vante à la télévision l’apprentissage des langues sur Internet, susceptible de permettre à un jeune Français de parler la langue de Shakespeare aussi bien que deux vieilles ladies, le célèbre Mikado de Gilbert et Sullivan est ce soir présenté entièrement en français par le Groupe Lyrique (anciennement « des PTT »). Hérésie ? Crime de lèse-majesté ? Surtout, voici revenir de manière tout à fait inattendue la question des opéras étrangers traduits en français. En fait, les choses ne sont pas si simples, et l’expérience de ce soir, à défaut d’être totalement convaincante, est donc intéressante à plus d’un titre. En effet, si Le Mikado a déjà été représenté en France à plusieurs reprises dans des versions chantées en anglais mais avec des dialogues parlés en français, il n’avait pas encore été joué, à notre connaissance, dans une version entièrement française. (...) A la base de la démonstration, il fallait tout d’abord une exécution musicale d’une grande solidité. Celle-ci est brillamment assurée par l’Orchestre Bernard Thomas dirigé de main de maître par Laurent Zaïk, qui insuffle avec maestria le rythme, les intonations et toutes les inflexions de la partition, jusqu’aux célèbres madrigaux. Il fallait aussi un très bon linguiste pour faire passer les jeux de mots, les insinuations, les critiques politiques, et surtout un rythme parlé convaincant alors que tout sépare les deux langues. L’adaptation française de Gilbert Lemasson ne manque pas de qualités, on peut même dire qu’elle est excellente, mais il y a quand même des moments où l’on regrette la version originale.(...) La balance pencherait donc vers la version anglaise si le public ne manifestait un plaisir total à ce spectacle tout en français dont le plus souvent il ne connaît pas l’autre face. D’autant que tant les solistes que les chœurs ont une élocution parfaite, et qu’on ne perd donc pas une miette du texte. Et au total, l’œuvre résiste plutôt bien à l’opération, grâce à des acteurs chanteurs épatants qui ont bien saisi le style du nonsense anglais. Bien sûr, ce sont tous des amateurs, et les voix ne sont certes pas « anglaises » ni d’une rigueur professionnelle, mais ils s’en sortent tous plutôt bien, voire très bien. Parmi eux, se détachent tout particulièrement deux trios, celui formé par Mathieu Guigue (Pish-Tush), Alain Giron (Ko-Ko) et Bernard Zakia (Pooh-Bah), bien différenciés et fort drôles, et celui, non moins irrésistible, des trois filles façon Manga, un brin lubriques et en tous cas fort délurées (Nora Ketir, Catherine Simon-Vermot et Sophie Casasnovas). Dans un genre plus chantant, Nora Ketir (Yum-Yum) et Louis-Héol Castel (Nanki-Poo) distillent fort bien leurs duos et leurs airs sous la parfaite autorité de Jérôme Deltour (Le Mikado). Enfin, last but not least, Michèle Plocoste campe une Katisha véhémente comme il se doit, mais aussi très touchante et bien chantante.

La mise en scène de Renaud Boutin est très efficace (...). Une mention particulière pour le magnifique travail effectué sur les costumes par Cécilia Delestre en partenariat avec les étudiants en DMA Costumier-réalisateur du Lycée La Source de Nogent-sur-Marne. On rêverait maintenant de voir ce beau spectacleen compétition au festival Gilbert et Sullivan d'Harrogate, où les organisateurs regrettent toujours de ne jamais recevoir de troupes françaises.

Jean-Marcel HUMBERT - forumopéra.com

http://www.forumopera.com/the-mikado-paris-la-plume-de-ma-tante-ou-my-tailor-is-rich


Article sur le site Classique news

Né en 1936, le Groupe Lyrique des PTT de Paris monte chaque année une opérette, devenue au fil des ans une véritable institution parisienne. Renommée sobrement « Le Groupe Lyrique », la compagnie, composée uniquement de chanteurs amateurs de haut niveau, présente en ce mois d’avril Le Mikado imaginé par le légendaire duo anglais composé d’Arthur Sullivan pour la musique et William Gilbert pour le livret.

Créé en 1885, ce petit bijou assure un sommet de gloire pour le tandem et demeure leur ouvrage le plus populaire hors du territoire anglo-saxon. Pourtant, le succès n’a jamais été au rendez-vous en France, l’œuvre ayant été peu jouée dans l’Hexagone et n’ayant jamais réussi à s’imposer face à l’opérette française. Merci donc au Groupe Lyrique d’avoir permis au public parisien de découvrir cette pépite trop méconnue.

La mise en scène sobre et efficace de Renaud Boutin ne s’embarrasse pas de superflu et permet de suivre clairement l’action, notamment grâce à la scénographie dépouillée imaginée par Cécilia Delestre. Cette dernière a également imaginé de très beaux costumes, mélangeant couleurs et époques, réalisés avec le concours des étudiants en DMA Costumier-réalisateur du Lycée La Source de Nogent-sur-Marne. Du très beau travail.

La nouvelle traduction française due à la plume de Gilbert Lemasson fait de son mieux pour se couler dans les rythmes si particuliers de la langue originale anglaise et, si on devine çà et là les coutures de ce travail d’adaptation minutieux, on salue la réussite d’une prosodie très étudiée.

Un grand bravo également à toute la troupe dont, plutôt que de détailler toutes les individualités, nous louerons plutôt l’esprit d’équipe et la merveilleuse harmonie. Se détachent néanmoins l’élégance du Nanki-Poo tendre et poétique de Louis-Héol Castel, la fraicheur mutine et séduisante de la Yum-Yum de Nora Ketir, la faconde attachante du Ko-Ko d’Alain Giron, la drôlerie impassible du Pooh-Bah de Bernard Zakia ainsi que la grandeur tragique de Michèle Plocoste dans le rôle de l’éplorée Katisha et la stature du Mikado incarné par Jérôme Deltour. Mention spéciale au Pish-Tush clownesque de Mathieu Guigue, véritable feu follet virevoltant qui fait sonner librement une belle voix de baryton.

Toute le reste de la compagnie serait à saluer par son engagement et sa passion, et on garde pour la fin l’inoubliable prestation du danseur Gaël Rougegrez en troublante geisha, attirant tous les regards à chacune de ses apparitions.

Interprétant une adaptation de Philip Joslin, les musiciens de l’Orchestre Bernard Thomas font mieux qu’accompagner les chanteurs, ils les soutiennent et les portent grâce à leur superbe couleur d’ensemble et leur implication totale, dirigés avec entrain et vivacité par Laurent Zaïk, directeur artistique et musical du Groupe Lyrique, en somme l’âme de cette compagnie.

Et c’est avec le sourire aux lèvres qu’on sort de ce voyage jusqu’à la ville de Titipu, heureux d’avoir pu découvrir ce Japon de fantaisie où l’on retournerait volontiers.

Nicolas GRIENENBERGER - classiquenews.com

http://www.classiquenews.com/compte-rendu-critique-opera-paris-auditorium-saint-germain-le-2-avril-2017-sullivan-le-mikado-laurent-zaik-renaud-boutin/


Article sur le site Regard en coulisse

Un tel spectacle, qui a été écrit pour émerveiller par la flamboyance des décors et des costumes, semble difficile à monter par une troupe amateur aux moyens forcément limités. Et pourtant, la mise en scène de Renaud Boutin arrive très intelligemment à contourner les problèmes. Il ne cherche pas à montrer le Japon, mais plutôt à le suggérer. Il n’y a que très peu de décors et c’est par l’éclectisme des formes théâtrales qu’il créé l’ambiance d’un Japon imaginaire, un Japon de théâtre. Il mêle danse, marionnettes, clowns, au théâtre musical traditionnel. L’orchestre est sur scène et toute l’action se joue devant lui. Le chœur est tel un chœur antique, il semble là pour regarder l’action et la commenter plus que pour y participer. Un danseur (Gaël Rougegrez) ponctue avec beaucoup de grâce la dramaturgie, il met en exergue les moments forts, il accompagne certains personnages. De très belles marionnettes manipulées par le chœur posent l’intrigue avant de laisser place aux comédiens et reviennent en conclusion du spectacle.

L’ensemble est très cohérent et offre un spectacle d’une très grande richesse.

Les magnifiques costumes de Cécilia Delestre empruntent autant à l’esthétique traditionnelle japonaise qu’au cirque ou au manga. Cela accentue le côté délirant du Japon imaginé par Gilbert et Sullivan. Avec les très belles lumières de Pierre Daubigny cela donne un spectacle visuellement magnifique.

L’orchestre dirigé par Laurent Zaïk est excellent et soutient avec beaucoup de dynamisme le chœur et les solistes. Le chœur, uniquement composé d’amateurs, est d’une rare qualité, il est parfaitement homogène et équilibré.

Les solistes défendent leurs personnages avec conviction et humour (...) ils forment une troupe soudée et convaincante. On retiendra tout particulièrement la prestation du baryton Mathieu Guigue qui fait preuve d’une aisance vocale et théâtrale remarquable.

Le spectacle est présenté dans une nouvelle version française qui nécessita plus d’un an de travail à Gilbert Lemasson et qui respecte au-delà de la simple traduction l’intrigue, l’humour anglais, ainsi que les nombreuses subtilités du texte original qui joue beaucoup des assonances, des rimes, des allitérations.

Tous ces talents conjugués nous permettent de passer une excellente soirée.

Elma Débent - regardencoulisse.com


Article dans le magazine musical Opérette-Théâtre Musical de l'ANAO (Académie Nationale de l'Opérette)

Assez peu représenté en France, cet ouvrage de Gilbert pour le livret et Sullivan pour la musique, a bénéficié ici d'une nouvelle traduction réalisée par Gilbert Lemasson, et tout à fait réussie, contemporaine, sans modernisation excessive (...). Renaud Boutin, le metteur en scène, a habilement utilisé le large plateau de l'Auditorium Saint-Germain pour développer les chœurs, "renforcés" par d'amusantes marionnettes (...). A propos des costumes, très originaux, il est à noter qu'ils ont été réalisés par Cécilia Delestre en partenariat avec les étudiants en DMA (Diplôme des Métiers d'Art) costumier-réalisateur du Lycée La Source de Nogent sur Marne. Ils ont fait preuve d'une belle créativité et d'une indéniable qualité de réalisation, puisqu'ils ont même effectué les teintures à partir de substances naturelles, ce qui, sous les lumières de Pierre Daubigny, a fait naître des couleurs nuancées et chaleureuses. Tous les interprètes jouent et chantent avec conviction et talent, les interventions très esthétiques d'un danseur enrichissent l'espace et le mouvement. Le spectacle a été proposé gratuitement aux moins de 16 ans et cette bonne initiative a sans doute contribué à la diversité du public, très nombreux.

Christiane IZEL - Opérette-Théâtre musical


et quelques retours du public


En vrac, quelques impressions d'une néophyte : grand intérêt de découvrir cette œuvre anglaise de la fin du XIXe siècle traduite et réactualisée en français par M. Lemasson, mise en scène intelligente et fluide, extraordinaires costumes japonisants, quelques trios et quatuors très émouvants, un chœur cohérent et uni malgré le chef placé derrière lui, force et séduction du danseur éblouissant. Bravo !

G.R.

Nous avons été enthousiasmés par le spectacle auquel nous avons assisté hier, émerveillés par le travail effectué par tous. Excellente représentation : orchestre, chœur, solistes, danseur, metteur en scène, costumes. Félicitations à tous !

A. et C. M.

Félicitations à tous : aux chanteurs, au danseur, aux solistes, musiciens, chef d'orchestre, pour ce très bon moment du Mikado. Un spectacle de très grande qualité ! Bravo pour la mise en scène et aussi les costumes et les excellentes idées comme les marionnettes. Merci aussi à Gilbert Lemasson pour son travail sur le livret.

Nous n'avons pas vu le temps passer...c'est un signe. Et quel travail en amont avec les chefs de chant et le metteur en scène... j'ai beaucoup apprécié l'écoute du chef d'orchestre Laurent Zaïk et des musiciens vis à vis des chanteurs, car il est si difficile de chanter dos à l'orchestre !

M-F. B.